Les ambitions de Xavier Niel en Belgique contrariées par le gouvernement
Par L'équipe rédaction Neety
Publié le octobre 22, 2025

Xavier Niel, le fondateur de Free, a exprimé son intérêt pour le marché belge des télécommunications. Cependant, ses ambitions se heurtent à une opposition manifeste du gouvernement belge. En dépit d’une proposition de partenariat novatrice, l’État belge a refusé l’offre, laissant Niel chercher d’autres moyens pour influencer ce marché lucratif.
Résumé en 3 points
- Xavier Niel souhaite étendre Free en Belgique, mais se heurte au refus du gouvernement.
- Il a proposé un partenariat avec l’État belge pour influencer Proximus, sans succès.
- Le marché belge est attractif en raison de ses prix élevés et de la faible concurrence.
Les ambitions de Xavier Niel pour le marché belge
Après avoir dynamisé le marché français des télécommunications en 2012 avec Free, Xavier Niel ambitionne de reproduire ce succès en Belgique. Cependant, ses tentatives se heurtent à une opposition gouvernementale. L’entrepreneur a publiquement exprimé son souhait d’introduire Free en Belgique, mais les autorités belges ne partagent pas cet enthousiasme.
En 2023, Xavier Niel a acquis une participation significative dans Proximus, l’opérateur historique belge, contrôlant environ 6% du capital par l’intermédiaire de sa holding. Cette démarche visait à renforcer sa présence sur le marché belge et à préparer le terrain pour une potentielle expansion de Free.
Une proposition de partenariat rejetée
Dans un effort pour surmonter les obstacles réglementaires, Xavier Niel a proposé un partenariat original avec l’État belge, actionnaire majoritaire de Proximus. Ce plan aurait permis à l’État de conserver la présidence du conseil d’administration, tandis que Niel aurait pu nommer le directeur général, avec la possibilité d’augmenter sa participation dans le futur.
Cette proposition visait à introduire une stratégie commerciale agressive, réduisant les tarifs pour les consommateurs belges. Cependant, le gouvernement belge a jugé cette offre trop audacieuse, craignant une prise de contrôle indirecte par Niel. En conséquence, la proposition a été refusée.
Un marché télécoms belge attractif mais complexe
Le marché belge des télécommunications présente des caractéristiques intéressantes pour Xavier Niel. Il est dominé par trois acteurs principaux : Proximus, Orange Belgium, et Telenet/BASE, ce qui limite la concurrence. Les tarifs belges pour les services mobiles et internet fixe figurent parmi les plus élevés d’Europe.
Les prix élevés offrent une opportunité pour un acteur comme Free, connu pour ses tarifs compétitifs. Par exemple, le coût moyen d’un gigabyte de données mobiles en Belgique est environ 13 fois supérieur à celui de la France. De même, les tarifs pour les services fixes en Belgique sont significativement plus élevés que ceux en France.
Perspectives et stratégies futures
Bien que sa proposition ait été rejetée, Xavier Niel reste engagé sur le marché belge grâce à sa participation dans Proximus. Il continue de chercher des moyens pour influencer et remodeler ce marché, espérant un jour y introduire Free de manière plus directe.
Xavier Niel est un entrepreneur influent dans le secteur des télécommunications, reconnu pour avoir transformé le marché français en 2012 avec Free. Connu pour sa stratégie de rupture, il a souvent défié les structures de marché établies en proposant des services à des tarifs réduits, ce qui a bénéficié aux consommateurs.
Proximus, quant à lui, est le principal opérateur de télécommunications en Belgique. Historiquement détenu majoritairement par l’État belge, l’entreprise joue un rôle central dans les communications du pays. La dynamique entre Proximus et un acteur comme Xavier Niel pourrait potentiellement redéfinir le paysage des télécommunications en Belgique, si les conditions devenaient favorables.