L’impact de la taxe de 8% sur les titres-restaurant et autres avantages en 2026
Par L'équipe rédaction Neety
Publié le octobre 17, 2025

Les titres-restaurant, appréciés par 5,5 millions de Français, pourraient bientôt subir une transformation majeure. Le gouvernement envisage une taxe de 8% sur ces précieux tickets, ainsi que sur d’autres avantages sociaux. Cette mesure, visant à réduire le déficit budgétaire, pourrait avoir des répercussions significatives pour les salariés et les entreprises.
Résumé en 3 points
- Le gouvernement prévoit une taxe de 8% sur les titres-restaurant et autres avantages sociaux à partir de 2026.
- Cette contribution patronale pourrait rapporter près d’un milliard d’euros pour réduire le déficit public.
- Les entreprises, notamment les PME, pourraient revoir leurs offres en raison des coûts supplémentaires.
Une nouvelle taxe pour réduire le déficit budgétaire
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a annoncé le 15 octobre 2025 l’intention du gouvernement de mettre en place une contribution patronale de 8% sur les titres-restaurant et les chèques vacances. Cette initiative, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, vise à combler le déficit budgétaire qui s’élève actuellement à 5,4% du PIB.
Ce prélèvement devrait générer près d’un milliard d’euros, contribuant ainsi à ramener le déficit public à 4,7% du PIB l’année prochaine. Le gouvernement espère ainsi trouver des fonds dans des secteurs où l’argent circule abondamment.
Évolution des titres-restaurant et des salaires
Selon la Cour des comptes, la valeur des titres-restaurant a augmenté de 7,8% par an entre 2018 et 2023, un rythme supérieur à celui des salaires, qui n’ont progressé que de 4,1% par an. Cette situation a conduit la Cour à recommander l’instauration d’un prélèvement social sur ces dispositifs dès l’année dernière.
Le gouvernement défend l’idée que les compléments de salaire, tels que les titres-restaurant, bénéficient actuellement d’avantages fiscaux importants, pouvant aller jusqu’à l’exonération totale de prélèvements, ce qui justifie la mise en place de cette nouvelle contribution.
Conséquences pour les entreprises et les salariés
Cette nouvelle taxe pourrait dissuader certaines entreprises, notamment les PME, d’offrir des titres-restaurant ou d’autres avantages sociaux à leurs salariés. Les coûts supplémentaires induits par la contribution patronale pourraient pousser certaines d’entre elles à abandonner ces dispositifs.
Le gouvernement espère cependant que cette mesure renforcera l’équité contributive entre les salariés, en réduisant les avantages disproportionnés dont bénéficient actuellement les salariés à hauts revenus.
Contexte et historique des titres-restaurant
Introduits en France dans les années 1960, les titres-restaurant ont été conçus pour soutenir le pouvoir d’achat des employés tout en offrant des avantages fiscaux aux entreprises. Au fil des décennies, ces titres sont devenus un pilier des avantages sociaux en France, offrant aux salariés un moyen de paiement pratique pour leurs repas et courses alimentaires.
Avec l’évolution des conditions économiques et fiscales, ces dispositifs ont souvent été réexaminés par les gouvernements successifs pour s’assurer qu’ils répondent aux besoins des deux parties tout en contribuant à l’économie nationale.