Google amorce une grande transition vers l’architecture ARM

Par L'équipe rédaction Neety

Publié le octobre 24, 2025

Google amorce une grande transition vers l’architecture ARM

Google, dans un souci de performance et d’efficacité énergétique, s’engage dans un changement majeur de ses infrastructures technologiques. L’entreprise migre en silence ses applications internes vers l’architecture ARM, un pas audacieux qui pourrait bouleverser l’équilibre établi par l’architecture x86. Que signifie ce virage stratégique pour l’avenir des centres de données ?

Résumé en 3 points

  • Google remplace ses infrastructures x86 par l’architecture ARM, grâce à ses propres processeurs Axion.
  • L’outil d’IA, CogniPort, facilite cette migration en automatisant les corrections de code.
  • Les puces Axion offrent des gains énergétiques et économiques significatifs par rapport aux x86.

La transition de Google vers ARM

En coulisses, Google opère une transformation massive de son infrastructure informatique en adoptant l’architecture ARM. Le géant de la technologie remplace progressivement ses applications internes, telles que YouTube et Gmail, par des systèmes basés sur ARM. Ce mouvement repose sur l’utilisation de ses propres processeurs Axion, réputés pour leur efficacité.

Le défi consiste à migrer environ 100 000 applications. Pour gérer cette transition complexe, Google a développé un assistant intelligent nommé CogniPort. Ce logiciel, alimenté par l’intelligence artificielle, identifie et corrige automatiquement les erreurs de compilation, bien que son taux de succès varie selon les conditions.

Les motivations économiques et environnementales

Les raisons derrière ce changement résident principalement dans les gains économiques et énergétiques. Les puces Axion de Google promettent un rapport prix-performance 65% supérieur à celui des processeurs x86, tout en consommant 60% moins d’énergie. Cette optimisation se traduit par des économies substantielles et une réduction de l’empreinte carbone des centres de données de Google, s’inscrivant ainsi dans une dynamique de sobriété numérique.

Un mouvement généralisé dans l’industrie

Google n’est pas seul dans cette démarche. Des entreprises comme Amazon Web Services et Microsoft développent également leurs propres processeurs ARM, respectivement Graviton et Cobalt. En produisant leur propre silicium, ces entreprises se libèrent des contraintes imposées par les fabricants traditionnels comme Intel et AMD.

La coordination de cette transition est assurée par Borg, le prédécesseur de Kubernetes, qui optimise l’utilisation des serveurs ARM et x86 pour une meilleure efficacité.

L’avenir de l’architecture x86

Face à cette poussée vers ARM, les acteurs historiques comme AMD et Intel ne restent pas inactifs. AMD continue de croire en l’avenir du x86, en soulignant son efficacité énergétique. Intel, de son côté, pourrait collaborer avec Microsoft pour ses futurs serveurs dédiés à l’intelligence artificielle.

Cependant, ARM continue de gagner du terrain. Début 2025, ARM représentait déjà 15% des processeurs pour centres de données et pourrait atteindre 50% d’ici la fin de l’année. Cette évolution rapide est soutenue par l’essor de l’IA, avec des solutions intégrant GPU et processeurs ARM, comme celles de NVIDIA.

Google, en adoptant Axion pour ses services critiques tels que Spanner et Bigtable, montre la direction à suivre. Les applications restantes devraient progressivement suivre le même chemin, confirmant ainsi le tournant technologique vers des infrastructures sur mesure.

Historiquement, Google a toujours été à l’avant-garde de l’innovation technologique. Lancé en 1998 par Larry Page et Sergey Brin, le moteur de recherche est devenu un acteur majeur de l’industrie technologique mondiale. Aujourd’hui, avec des projets tels que la migration vers ARM, Google continue de façonner l’avenir des technologies numériques, en mettant l’accent sur l’efficacité énergétique et la performance.

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