Relancer un prospect après un refus : Voici les phrases qui font la différence
Par Sara S.
Publié le juin 18, 2025

Recevoir un refus d’un prospect ne signifie pas que la porte est définitivement fermée. Dans la majorité des cas, un « non » est en réalité un « pas maintenant ». Ce qui bloque, ce n’est pas la proposition en elle-même, mais souvent le contexte commercial au moment de l’échange : priorités internes, surcharge opérationnelle, budget indisponible, ou manque de maturité du projet. Relancer intelligemment permet de maintenir le lien, de rester dans le radar décisionnel et, parfois, de transformer le non initial en opportunité réelle.
Analyser le refus pour réadapter son message
La première étape, avant toute relance, consiste à décortiquer le « non » que vous avez reçu. Trop de professionnels relancent sans revoir les objections formulées lors du refus initial. Pourtant, il est fondamental de comprendre ce qui n’a pas fonctionné pour ne pas répéter l’erreur.
Posez-vous les bonnes questions :
- Le prospect a-t-il mentionné un souci de timing ?
- Était-ce un blocage budgétaire ?
- L’offre ne répondait-elle pas entièrement au besoin ?
- Le prospect était-il le seul décideur ?
En fonction de la réponse, vous pouvez réorienter votre message. Une relance réussie commence par une reformulation claire de la problématique du prospect, intégrant ses objections précédentes. Cela montre que vous l’avez écouté et que vous vous adaptez.
📌 Exemple :
« Lors de notre dernier échange, vous évoquiez une charge projet trop importante. Est-ce que le second semestre vous offre plus de flexibilité sur ce type de dossier ? »
Proposer une évolution concrète de votre solution
Relancer avec la même proposition qu’au premier contact ne fait généralement que renforcer le refus initial. Au lieu de cela, réfléchissez à une variation de votre offre : une version plus ciblée, un format simplifié, une phase pilote ou une adaptation au calendrier du prospect.
Cela vous permet d’apporter une nouveauté au dialogue, et d’éviter de passer pour un vendeur insistant.
📌 Exemple :
« Nous avons depuis lancé un format test sur trois semaines, sans engagement. Ce cadre léger pourrait peut-être vous convenir davantage en phase de réflexion ? »
Cette stratégie valorise la souplesse de votre approche commerciale, sans paraître désespéré.
Utiliser un déclencheur stratégique pour revenir dans la discussion
Plutôt que d’envoyer une relance sortie de nulle part, attendez un signal concret ou utilisez un événement externe comme levier de réactivation. Cela peut être :
- Une actualité dans l’entreprise du prospect (levée de fonds, recrutement, lancement produit)
- Une évolution légale ou sectorielle (règlementation, changement fiscal)
- Une nouveauté dans votre offre qui répond à une problématique soulevée précédemment
L’objectif est de relancer de manière contextuelle, sans jamais donner l’impression de « forcer ».
📌 Exemple :
« Je viens de voir votre nouveau produit en ligne, félicitations ! Il me semble que notre solution pourrait vous faire gagner du temps sur la gestion des leads qui en découleront. Souhaitez-vous qu’on en discute ? »
Relancer sans pression après plusieurs semaines
Quand un refus remonte à plusieurs mois, il est inutile de revenir en mode insistance. Mieux vaut reprendre contact avec subtilité, en reformulant l’approche ou en repositionnant la valeur de votre accompagnement.
À ce stade, ce qui compte, c’est de réactiver la relation humaine avant la relation commerciale.
📌 Exemple :
« Depuis notre dernier échange, nous avons fait évoluer notre accompagnement sur ce type de besoin. Est-ce que vos priorités ont changé de votre côté ? »
Ici, on donne une porte de sortie, sans rappeler le refus de manière frontale.
Adopter le bon ton et éviter les formulations maladroites
La manière de dire les choses compte autant que le fond. Trop de messages de relance souffrent d’un ton mal calibré : soit trop distant, soit trop insistant. Il faut viser un équilibre entre professionnalisme et accessibilité.
❌ À éviter :
- « Je me permets de revenir vers vous une dernière fois… » (trop définitif)
- « Vous n’avez pas répondu à mon dernier message » (culpabilisant)
- « Vous êtes passé à côté de quelque chose » (agressif)
✅ À privilégier :
- « Je reprends contact car certaines choses ont évolué depuis notre dernière discussion… »
- « Je reste à disposition si la question est toujours d’actualité de votre côté »
- « Je me demandais si le sujet avait avancé depuis notre échange »
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Adapter le format selon la maturité du prospect
Selon le niveau de maturité ou d’intérêt du prospect, le canal utilisé et la densité du message doivent évoluer :
- Pour un prospect déjà chaud : optez pour un e-mail ciblé ou un appel bref
- Pour un prospect tiède : privilégiez un message LinkedIn personnalisé
- Pour un prospect « dormi » depuis longtemps : proposez un contenu à valeur ajoutée (étude, cas client)
Le bon moment et le bon format comptent autant que les mots choisis.